Février 2015

L’innovation thérapeutique reprend sa marche

L’innovation revient en force : 182 médicaments sont préenregistrés pour une mise sur le marché en 2015, et 462 à l’horizon 2017, avec une forte représentation des anti-infectieux, des antiviraux et des médicaments du cancer. Et 1 428 médicaments en phase II sont programmés pour arriver sur le marché à l’horizon 2018.

 

Pourtant, les industriels du médicament sont plutôt moroses, car ils assistent à une lente érosion de la place de la France sur la scène mondiale de l’industrie du médicament. La spirale de la « désattractivité » est enclenchée du fait d’une régulation économique disproportionnée, le secteur du médicament contribuant à hauteur de 50 % aux efforts d’économies demandés, alors que le médicament pèse à peine plus de 15 % des dépenses de santé ; du fait d’un accès des médicaments au marché français parmi les moins rapides d’Europe, d’une fiscalité générale et sectorielle la plus lourde des grands pays de l’Union européenne.

 

Il est temps, selon le Dr Patrick Errard, président du Leem, de définir une stratégie sur la durée portant sur trois enjeux stratégiques essentiels : l’attractivité du territoire, l’innovation, l’efficience des technologies de santé sur le système de soins. Le Leem réclame au Premier ministre un « principe de primauté » conduisant à privilégier la voie conventionnelle et donc l’accord-cadre entre le Leem et l’État pour toute décision susceptible d’avoir un impact économique pour les industriels du médicament.