10 Mars 2015

La santé a un prix : Calculons NOUS nos honoraires dus et discutons ensuite...

MOUSSU 09 - Médecin généraliste de Midi-Pyrénées

La CNAM a déjà été fondée sur une réunions de plusieurs mutuelles.
La CNAM a été fondée par des mutualistes et "appartenait" aux patients.
La CNAM était un système solidaire qui ne concernait que les travailleurs à partir d'une acquisition des droits.
La CNAM devait être gérée en AG avec des élections "régulières" Qu'est devenue la CNAM, autorisée par l'Etat sous prétexte d'un déficit alors qu'il fait partie des mauvais payeurs "privilégiés" ?

 


Pourquoi partir vers la Médecine à deux vitesses ? avec éventuellement trois organismes de remboursement ? système déjà économiquement dépensier avec deux étages de remboursement ! Quand FO présidait avant l'irruption de la CFDT, il avait été proposé de réunir cotisations obligatoires et complémentaires de santé sur un seul organisme d'Assurance maladie, donc déjà en diminuant les frais de gestion de moitié, ...en récupérant les cotisations dues, ...en assainissant les frais de représentation... (il me semble que l' état en 1996 avait interdit la construction à Bordeaux-Lac d'un musée du cinquantenaire et c'est un exemple).


Après l'organisation la plus économique de toute entreprise y compris militaire c'est la réponse interventionnelle pyramidale ; gardons, nous généralistes, le cordon de première ligne pour situer et évaluer les forces de l'ennemi, et envoyons ensuite le technicien opérationnel pour affiner si besoin ; si vous voulez un système acceptable qui protège le spécialiste et les finances, il faut un C pour l'acte intellectuel quel que soit le médecin et un honoraire associé à un acte technique sur justification pour l'intervenant en second si nécessaire ou d'investigation extra- ou intra-corporelle, et pour le diagnostic et pour certains traitements.


Le reste est du consommable hyper-capitaliste européen, déficitaire par le désordre induit, inefficace et non hippocratique. La santé a un prix mais aussi une valeur ajoutée que l'on avait appréciée surtout au moment de la révolution industrielle. Calculons NOUS professionnels de santé nos honoraires dus et discutons ensuite avec des syndicats mais à condition qu' ils utilisent alors le même langage relationnel que celui utilisé face à leurs affiliés ; notre art, toujours appliqué, souvent bénévole, nous  permet d'exprimer nos exigences dans la respectabilité en tenant compte bien sûr des contraintes budgétaires, et avec des CONTATS PASSES ENGAGES ET TENUS, ce qui n'est plus l'usus actuel.