Juin 2018

RENNES. ETP en diabétologie : une action construite avec les usagers

La maison de santé pluriprofessionnelle Rennes- Nord-Ouest, gérée par l’association Avenir Santé Villejean Beauregard (ASVB), a mis en place depuis 2017 des actions d’éducation thérapeutique du patient (ETP) collective en diabétologie. Une action construite avec et pour les patients.

« Le projet de santé de notre MSP, qui fait partie d’une MSP multisites regroupant 65 professionnels de santé, a été validé par l’agence régionale de santé (ARS) en 2014 et touche plusieurs dimensions », explique le Dr Emmanuel Allory (photo), médecin généraliste, président de l’ASVB, gérant la MSP située dans un quartier prioritaire de la ville de Rennes. Outre la santé des femmes, la santé mentale, celle des enfants et des adolescents avec pour chacun des actions ciblées, les professionnels de santé de la MSP ont souhaité, pour leurs patients atteints de pathologies chroniques, mettre en place de l’ETP.

 

DÉVELOPPER L’ETP EN AMBULATOIRE

Ce projet est né de la sensibilisation des professionnels de santé à la question de l’ETP, notamment par des réseaux de diabétologie et l’Association française pour le développement de l’éducation thérapeutique (Afdet). « La première étape a été de former les professionnels de la MSP à l’ETP par l’intermédiaire de l’Afdet », rapporte le Dr Allory. Quatre d’entre eux ont suivi cette formation de quarante heures. En parallèle, « nous avons reçu un appel d’offres de l’ARS à l’été 2016 pour le développement de l’ETP en ambulatoire, fait savoir le médecin. Nous avons décidé d’y répondre en associant les usagers. » La MSP a, depuis sa création, la préoccupation de les intégrer dans ses projets. Un comité des usagers a été créé et les patients disposent de trois places au sein du conseil d’administration de l’association. Dans le cadre du projet d’ETP, ce sont la coordinatrice et le président de l’ancien Ciss Bretagne, devenu depuis France Assos Santé Bretagne, qui ont été associés à la réflexion. « Des temps préparatoires avec ces deux représentants nous ont permis d’avoir leur regard d’usager sur le projet, notamment d’interroger les intitulés des ateliers d’ETP, souligne le médecin. Le vocabulaire est important pour pouvoir attirer au mieux les patients vers le programme. »