Avril 2019

OBÉSITÉ INFANTILE. Transmission de connaissances entre professionnels

C’est en réponse à un appel à projets que le pôle de santé de la Sure (Isère) a déployé une action de formation sur l’obésité infantile auprès de deux structures en contact avec des familles précaires. Une action qui a impliqué plusieurs professionnels de santé.

 

« Au sein du pôle de santé, l’ensemble de l’équipe pluriprofessionnelle souhaitait faire de la prévention autour de l’obésité », explique le Dr Bérangère Boucherle. En juin 2015, ils prennent connaissance d’un appel à projets de l’ARS sur la prévention de l’obésité chez les enfants de 0 à 6 ans, intitulé Petite enfance, alimentation, corpulence, activité physique (Pacap)*. Décidés à y participer, les professionnels se font aider par le Réseau de prévention et de prise en charge de l’obésité pédiatrique (Réppop) 38, et obtiennent le financement de l’ARS. Ce sont les professionnels de santé de la maison médicale du Bérard (Coublevie) qui mettent en oeuvre le projet, notamment deux médecins généralistes, une masseuse-kinésithérapeute, un diététicien, une psychologue et la coordinatrice du pôle.

 

ÉLABORATION D’UNE FORMATION

La population prise en charge par les soignants de la maison médicale ne correspond pas à celle visée par l’appel d’offres. « Pour être au contact des populations précaires, qui sont généralement les plus touchées par l’obésité, nous avons démarché des associations, et deux ont répondu à notre offre : un relais d’assistantes maternelles (RAM) et une épicerie solidaire », indique le Dr Boucherle. Le dispositif s’est ensuite déroulé en plusieurs étapes. Après une formation en e-learning en février 2016 sur la nutrition et la précarité, les professionnels de la maison médicale ont élaboré et proposé une formation-action adaptée à la précarité aux huit professionnels et bénévoles des deux structures volontaires. Le Réppop et l’Instance régionale d’éducation et de promotion de la santé Rhône-Alpes ont accompagné les professionnels de santé pour l’élaboration de la méthodologie de projet. « Nous avons organisé, au printemps 2017, deux soirées de formation de trois heures chacune, avec un volet alimentation et activité physique, et un autre sur la posture de promotion de la santé », rapporte Sabine Pagès, la coordinatrice. « L’objectif était de leur proposer un bagage commun de connaissances afin qu’ils puissent monter un projet dans leur structure », ajoute le Dr Boucherle.

 

* Cette initiative fera l’objet d’un poster aux prochaines Journées de la Fédération française des maisons et pôles de santé (FFMPS) les 29 et 30 mars à Dijon.