Mai 2019

EXPÉRIMENTATION RÉGIONALE. Infarctus, accident vasculaire cérébral : suivi en mode DiVa

Christine Maillard
Le Dijon Vascular Project (DiVa) est destiné à diminuer le risque de récidives et de complications après un accident vasculaire cérébral ou un infarctus du myocarde.
Il consiste en un suivi intensif par les infirmières, en lien avec les pharmaciens et les médecins, et, originalité notable, alterne le recours aux professionnels hospitaliers et aux libéraux.

 

Améliorer le parcours post-hospitalier des patients ayant eu un accident vasculaire cérébral (AVC) ou un infarctus du myocarde (IDM), afin de réduire les décès et handicaps liés aux complications de l’athérothrombose cardiaque ou cérébrale, grâce à une surveillance standardisée et répétée, pendant deux ans, notamment par des infirmières formées. Telle est l’ambition du projet DiVa(1), auquel participent les Prs Maurice Giroud, neurologue vasculaire (à l’origine du réseau de télémédecine consacré aux AVC, en 2011), Yves Cottin, cardiologue, et Yannick Béjot, neurologue vasculaire. Objectif principal : réduire les taux de réhospitalisation à un an de 10 points , soit à 23 % et 15 % après un AVC et un IDM respectivement (contre 33 % et 25 % actuellement).

« L’idée est partie du constat que si la prise en charge aiguë des AVC et IDM est performante en France (mortalité à un mois la plus faible d’Europe), en revanche le suivi chronique est problématique, avec un initiativestaux de réhospitalisation de 30 % la première année », précise Maurice Giroud, rappelant que « les neurologues et les cardiologues de Dijon travaillent ensemble depuis dix ans en ayant fusionné leur registre de population pour les AVC (créé en 1985) et pour les infarctus (registre Rico, créé en 2001), d’où l’origine dijonnaise du projet. » D’après ces deux registres, c’est durant le premier trimestre après la sortie de l’hôpital que les taux de réhospitalisation sont les plus élevés : un suivi plus soutenu que le suivi habituel a donc été programmé ; il est hebdomadaire le premier mois, puis trimestriel la première année, et semestriel la deuxième.

1. Soutenu par l’ARS Bourgogne-Franche-Comté, la coordination régionale Assurance maladie Bourgogne-Franche-Comté et la CPAM de la Côte-d’Or.