MOIS SANS TABAC. 37 MSP expérimentent le sevrage
AVECsanté (anciennement FFMPS) a lancé, en janvier dernier, « Bref, j’arrête de fumer ! ».
37 MSP sont impliquées dans ce projet qui vise à encourager les patients au sevrage tabagique.
Financé par le Fonds de lutte contre le tabac, devenu le Fonds de lutte contre les addictions, « Bref, j’arrête de fumer ! » est le premier projet de prévention d’AVECsanté*. Objectif : évaluer et améliorer l’accompagnement à l’arrêt du tabac des patients fumeurs des MSP. « Le but est d’aider à la prévention à l’échelle nationale et de mobiliser les équipes territoriales pour récolter des données et identifier des actions efficaces », explique Camille Joseph, chargée de projet à AVECsanté. D’une durée d’un an, le projet a été lancé en janvier dernier avec une phase d’inclusion des patients jusqu’au 31 août. Les 37 MSP reparties dans les Hauts-de-France, le Grand-Est, en Bourgogne- Franche-Comté, Bretagne et Nouvelle-Aquitaine ont dû inclure chacune, si possible, 60 patients. « Pour le moment, nous en sommes à 1 000 patients, indique Camille Joseph. Nous attendons l’évaluation pour comprendre pourquoi certaines MSP y sont parvenues et d’autres pas. » D’autres MSP peuvent aussi inclure des patients en dehors de l’évaluation. « Comme elles ne font pas partie de l’expérimentation, elles n’ont pas bénéficié du financement de 1 800 euros. Mais les équipes se sont rendu compte que initiativesle projet était intéressant, tant pour elles que pour leur patientèle, et ont souhaité s’impliquer », précise la chargée de projet.
UN SUIVI TRIMESTRIEL
Un binôme référent, composé d’un médecin et d’un autre professionnel de santé, a été constitué dans chaque MSP. « C’est intéressant que les professions prescriptrices des substituts nicotiniques participent au projet », estime Camille Joseph. Les patients ont accepté, à l’inclusion, de répondre à un questionnaire sur leur consommation de tabac. Et ont reçu un livret d’accompagnement avec de nombreux conseils sur l’arrêt du tabac et des numéros d’appel, si nécessaire. L’expérimentation repose ensuite sur un protocole d’intervention brève et d’appels téléphoniques auprès des patients fumeurs. « Lorsque la personne est suivie par un professionnel, la réussite de l’arrêt du tabac est plus grande », informe Camille Joseph.