Janvier 2020

ASAPFORCHILDREN.ORG. Asap for children vise le gène de la céramidase

Christine Maillard
Cette toute jeune association pour la recherche médicale sur le gène ASAH1, dont les mutations sont responsables de la très rare maladie de Farber et de la rare amyotrophie spinale associée à une épilepsie myoclonique progressive, engage une course contre la montre pour sauver ces enfants « as soon as possible » (Asap), notamment grâce à la thérapie génique.

 

Les mutations du gène N-acylsphingosine amidohydrolase 1 (ASAH1), qui code pour la céramidase acide, entraînent un déficit de l’activité de cette enzyme lysosomale (voir encadré dans l'article) ; celle-ci hydrolyse en sphingosine et acide gras le céramide, un sphingolipide membranaire constitutif de la sphingomyéline, dont l’accumulation tissulaire est toxique.

 

DEUX MALADIES LYSOSOMALES PROCHES, MAIS DISTINCTES PAR  LE TAUX D’ACTIVITÉ ENZYMATIQUE

La mutation dans l’exon 2 de ce gène entraîne un déficit en céramidase incomplet (10 à 30 % d’activité). Il est responsable de l’amyotrophie spinale associée à une épilepsie myoclonique progressive (spinal muscular atrophy associated with progressive myoclonic epilepsy, SMA-PME), forme rare d’amyotrophie spinale proximale chez l’enfant, de transmission autosomique récessive. La maladie, qui atteint les motoneurones de la moelle épinière, se déclare entre 6 et 10 ans par une faiblesse musculaire (qui gagne les muscles de la respiration et de la déglutition) et par des crises d’épilepsie myoclonique, des tremblements des mains, des pertes d’audition. Le décès survient dans les dix ans qui suivent le début de la maladie.