LIMOUSIN. Un pôle de santé pionnier
L’équipe se réunit deux fois par mois et communique via son système d’information partagé. Les étudiants venus en stage au réseau Millesoins ont pu constater « que malgré le milieu rural, on est dans une équipe innovante, il y a beaucoup d’entraide entre collègues et il n’y a pas d’isolement. » Le pharmacien ajoute que deux jeunes médecins ont d’ailleurs rejoint le réseau en 2014 et 2016, et ont élu domicile sur le territoire après la fin de leur internat dans les cabinets de deux médecins du réseau. L’un, intéressé par la possibilité d’avoir un temps partiel, l’autre par la grande mobilité que promettait le poste. « Nous sommes persuadés – dans une immodestie complète – d’avoir créé un bon outil qui peut attirer nos jeunes car il permet de travailler dans d’excellentes conditions. »
« SERVICE DE MÉDECINE GÉNÉRALE »
Non contents d’être un pôle de santé solide, les professionnels de Millesoins souhaitent que leur réseau devienne un véritable service de soins primaires universitaire. Actuellement, lorsqu’un étudiant fait un stage chez un professionnel libéral, qu’il soit médecin, infirmier, pharmacien, ou autre, il est attitré à un maître de stage et suit uniquement son activité pendant plusieurs mois. Or lors d’un stage à l’hôpital, l’étudiant découvre un service et la manière d’exercer de chaque professionnel de santé : du chirurgien aux infirmières en passant par les anesthésistes. L’idée serait de reproduire ce principe dans le réseau Millesoins, le transformant ainsi en une sorte de service de médecine générale. « Les étudiants viendraient apprendre, non pas une simple spécialité, mais la médecine de soins primaires », se projette Daniel Buchon. Récemment, la loi a autorisé cette éventualité, et l’arrêté précisant les modalités d’accueil des étudiants en centres et maisons de santé universitaires est paru en octobre 2017*. Les acolytes de Millesoins se sont dépêchés de demander leur label universitaire, et cachent difficilement impatience et enthousiasme.